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Aristée
14 février 2007

LES OISEAUX ET NOUS


 

Ne perdez pas votre temps.

 Vous, les sceptiques primaires

 Vous qui pensez être trop intelligents pour croire n’importe quoi

 Vous qui estimez qu’à vous, on ne la fait pas !

 Vous qui vous drapez dans un rationnalisme aristocratique….. désuet

 Vous qui prétendez que l’Esprit humain est capable d’appréhender Toute  

la Vérité

 N’allez pas plus loin. Ne lisez pas cette histoire à laquelle votre esprit Supérieur ne pourrait croire.

 Quand aux autres, sachez que je vais raconter ce qui s’est passé, de la façon la plus simple qu’il me sera possible, et que je n’ai rien inventé.

 On était en Septembre. Depuis une huitaine de jours, il pleuvait toutes les nuits, et dans la journée un beau soleil brillait du matin au soir.

 C'est-à-dire que, l’époque, l’humidité, la chaleur, les trois éléments étaient réunis pour que les champignons poussent….j’allais dire comme des champignons.

 Un matin, l’anse d’un panier à mon bras et suivi de ma chienne Solen, je partis dans les bois du coté de Blache Sautel.

 L’air été léger, la température idéale, après une demie heure de marche, tout en sifflotant, j’arrivais au lieu que je m’étais fixé. A dix heures trente, mon panier était plein. Des oronges , des grisettes de Parme, des petits blancs et surtout, surtout, de merveilleuses chanterelles, mon régal.

 Je demandais à Solen si elle était d’accord pour que nous nous octroyions quelques minutes de repos, et elle me répondit par l’affirmative en agitant frénétiquement son bout de queue.( d’ailleurs ; elle est toujours d’accord avec moi !)

 A l’ombre d’une Yeuse, sur une mousse veloutée, je m’allongeais en écoutant pépier les oiseaux qui semblaient apprécier aussi cette merveilleuse journée.

 Blache Sautel est un bien communal qui est constitué de gros massifs de broussailles, de parties plus dégagées plantées de chènes verts et d’yeuses, et de petis bouquets de ronces.

 J’étais bien et comme rien de particullier ne m’attendait chez moi, je décidais de rester encore un peu dans cette ambiance virgilienne, au milieu de la nature.

 A un moment donné, sans avoir rien entendu, il m’a semblé que quelqu’un me regardait

 C’était peu probable ; mais je me relevais sur mes coudes pour jeter un regard circulaire ;

 Je vis alors à 5 ou

6 mètres

de moi, un gros oiseau noir qui me regardait. Manifestement ma présence ne le génait pas, il n’avait nullement l’air apeuré. Je trouvais amusant la confiance dont cet oiseau faisait preuve à mon égard, quand soudain, il me dit/

 Bonjour, comment ça va ?

 Absolument ahuri par cet oiseau parleur, je ne répondis pas, aussi il répéta

 Bonjour comment ça va ?

 Je reprenais mes esprits et pensais alors que j’étais en présence sans doute d’un animal domestique, sans doute un mainate, échappé de son domicile, et qui répétait bètement deux ou trois phrases. Pour m’amuser, je décidais de lui répondre

 Bonjour Bel oiseau. Je vais très bien. Le temps est magnifique. Et vous ? Comment allez vous ?

 Je restais cloué au sol par sa réponse.

 « Je vais bien merci. Pouvez vous me suivre, j’ai à vous parler ».

 Alors là, mon explication première ne tenait plus. Il s’en présenta aussitôt deux autres à mon esprit. Ou bien je révais ou bien j’étais devenu fou.

 Devant mon silence, l’oiseau reprit

 Je comprends votre étonnement, mais je vous en supplie, veuilles me suivre. Je veux vous faire voir et vous expliquer certaines choses.

 A ce moment une sorte de dédoublement se produisit en moi. Ma raison me disait que devant l’incompréhensible, la seule solution était de fuir, de m’éloigner de cette magie qui ne pouvait être que mauvaise, mais mon corps, lui n’obéissait pas à ma raison, et il se leva pour suivre le mystérieux oiseau.

 Solen s’était levée elle aussi et s’approchait, presque en rampant, craintive, jusqu’à l’oiseau, qui d’ailleurs de s’occupait pas d’elle.

 Merci me dit l’oiseau pour votre confiance. Nous avons besoin de vous.

 Et l’oiseau se mit à avancer en sautillant. Je le suivis et ma chienne derrière moi, nous avons parcouru une cinquantaine de mètres.

 Arrivés prés d’un trés gros massif de broussailles, l’oiseau reprit la parole.

 Je vais vous demander de faire un peu de gymnastique, mais ce ne sera pas très long. Suivez moi.

 Et l’oiseau s’engagea sur un petit sentier de 15 ou vingt centimètres de large et guère plus haut.

 J’hésitait à suivre mon guide par un passage aussi étroit, mais à l’intérieur des brousailles, l’oiseau me dit :

 Venez. Vous y arriverez, même si ce sera un peu difficile au début.

 Ma raison me criait très fort de tourner les talons et de fuir ces phénomènes des plus bizarres, mais mon corps n’obéissait pas et je commençais à ramper sous les brousailles.. Mes mains, mes bras et mes genoux recevaient une multitude de piqures, mais je continuais ma progression.

 Nous avions fait une dizaine de mètres lorsque l’oiseau me dit.

 Maintenant cela va être beaucoup plus facile pour vous. Il y a très longtemps des hommes ont travaillé pour vous.

 Devant moi en effet, dans la pénombre, je remarquais un trou d’où partait un couloir en pente douce, qui descendait sous terre. Cette sorte de tunnel faisait environ

2 mètres

de large et à peu prés

2 mètres

également de haut. Je pouvais donc me tenir droit.. L’obscurité devint très vite totale, et comme j’hésitait à aller plus avant, l’oiseau me dit.

 Ne craignez rien. C’est tout droit, et nous aurons bientôt de la lumière.

 Pour me guider, sans arret, l’oiseau me disait, par là, par là par là.

 Après un cheminement dont je ne peux évaluer la distance, je vis en effet une lueur, et nous sommes alors arrivés dans une sorte de pièce, plus large que le souterrain et qui était éclairé par la lumière du jour à 4 ou

5 mètres

au dessus de ma tète. Cette lumière était tamisée par des broussailles qui cachaient sans doute cet accés.

 Solen était toujours derrière moi, et semblait apeurée…comme moi-même je dois l’avouer.

 Dans cette espèce de clairière souterraine, je constatais que de nombreux autre oiseaux noirs ( une bonne cinquantaine) se trouvaient là et pépiaient à qui mieux mieux.

 Mon guide émis alors une trille qui imposa silence à toute la troupe.

 

 Monsieur, me dit mon guide, vous l’avez sans doute déviné, nous sommes des mainates, et nous avons besoin de vous car nous sommes menacés.

 Je vais vous donner les explications nécessaires, mais auparavant, si vous le permettez, j’ai des consignes à donner.

 Et sans attendre ma réponse, dont je ne sais pas d’ailleurs ce qu’elle aurait pu être, il se mit à pépier vivement. Tous les oiseaux écoutaient visiblement attentifs, et lorsqu’il eut terminé, tous les oiseaux s’envolèrent, et nous somme restés seuls, mon guide, Solen et moi-même.

 Votre étonnement est normal, mais vous allez comprendre, reprit il.

 Nous comptons le temps en hivers.Or , il  y a certainement plus de cent hivers, un couple de mainates,  dont l’un était blessé,qui étaient arrivés sur un bateau des hommes, aborda sur une terre. Ils volèrent plusieurs journées, et s’arrétèrent dans ce bois. Tout ce que je vous dis s’est transmis de parents à enfants.

 Nous les mainates, ne pouvons résister aux froids de l’hiver. Aussi quand nos aïeux trouvèrent ce souterrain, ils surent qu’ils étaient sauvés.

 Dans un coin de ce souterrain, bien à l’abri du vent, ils firent une petite cabane couverte de mousse. Ils rentrèrent de la paille, et des graines de blé, d’orge et d’avoine. C’était la provision idéale pour l’hiver, parce que ces graines se conservent bien.

 Nous sommes les descendants de ce couple.

( A suivre)
http://abeilles.apiculture.free.fr/

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