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Aristée
5 février 2007

LES AFFAIRES LE STANDING

 

 Lorsque le rideau se lève, sur le même décor, Paul, seul en scène se lève de son fauteuil et range les papiers qui sont épars sur la table, puis il appelle

 PAUL

 Claire, peux tu venir ?

 Claire rentre. Elle vient de pleurer

 PAUL

 Monge va arriver d’un moment à l’autre. Ne te fais pas voir, mais tu pourras écouter notre conversation en restant dans le couloir. Après tout, s’il est possible que tu ignores certaines choses. Ainsi tu seras édifiée.

 CLAIRE

 Peux tu me dire ?........

 PAUL

 Non. Ecoute, et s’il est vrai que tu ne sais pas, tu sauras.

 Sonnerie à la porte d’entrée

 PAUL

 Maintenant, laisse nous. Je vais ouvrir.

 Paul va ouvrir et reviens avec un homme assez beau garçon, qui tient une lourde serviette à la main.

 MONGE

 Comment allez vous Monsieur Berger ? Vous n’avez pas mauvaise mine..

 PAUL

 Merci, Monge. Asseyez vous.

 MONGE ( qui s’assied dans un fauteuil)

 Voilà ( il tapote sur sa serviette) J’ai là tous les comptes de l’annèe écoulée. Que voulez vous voir exactement ?

 PAUL

 A vrai dire, c’est vous que je voulais voir. Du poste que vous occupez, vous avez une vue assez générale de la situation de mon entreprise.

 MONGE

 Evidemment. Surtout que cela fait 10 ans que j’ai l’honneur de travailler pour vous

 PAUL

 Je suis heureux que vous parliez d’honneur. Que pensez vous de la situation ?

 MONGE

 Je suis désolé, Monsieur, mais elle n’est pas bonne.

 PAUL

 Elle n’est pas bonne en effet. Et à quoi attribuez vous cet état de fait ? Ai-je fait des erreurs

 MONGE

 Des erreurs ? Oh certainement pas Monsieur Berger. La conjoncture est mauvaise. Je crois que dans d’autres Sociétés également…

 PAUL

 Des Sociétés qui sont sur le même créneau que nous ?

 MONGE

 Oui…enfin il me semble que d’autres Sociétés rencontrent aussi des problèmes..

 PAUL

 Vous connaissez donc des Sociétés qui sont sur le même créneau que nous ?

 MONGE

 Oui…enfin non…mais j’en ai entendu parler.

 PAUL

 Savez vous que Monsieur Caril se propose d’acheter ma Société ?

 MONGE

 Le bruit en a couru. Est-ce vrai Monsieur ?

 PAUL

 C’est possible, c’est possible. Si cela se réalise, que comptez vous faire ?

 MONGE

 Hé bien, je ne sais pas…Je n’y ai pas réfléchi. .Si Monsieur Caril achète et veut bien me garder…

 PAUL

 J’ai tout lieu de penser qu’il voudra vous garder ?

 MONGE

 Ah ? Vous croyez ?

 PAUL ( qui commence à bouillir)

 Oui, je crois. D‘ailleurs vous vous connaissez bien. Vous avez même des intérets liés dans une entre prise qui s’appelle comment déjà ? ah oui, Eurotechni, oui c’est ça ! Eurotechni. Presque comme nous. C’est curieux non ?

 MONGE ( qui est devenu pale et baise la tête)

 Que voulez vous dire ?

 

 PAUL ( éclatant)

 Ce que je veux dire ? Faux jeton ! vous le savez bien ! Vous avez crée une Société avec ce Caril, vous avez transféré des clients de chez moi dans votre Société, et comme mon chiffre baisse, vous voulez racheter Technieuro à vil prix… Remarquez, votre situation matérielle va s’améliorer et c’était nécessaire, car vous le savez, ma femme a besoin d’argent de beaucoup d’argent. Il va falloir l’installer dans un bel appartement, elle le mérite, elle vous a bien aidé dans votre sale entreprise..

 Monge reste la tête basse et ne réponds rien

 PAUL

 Donc vous l’avouez : Ma femme vous a aidé dans vos magouilles.

 Monge ne répond toujours pas. Alors, Claire, entre en trombe, furieuse.

 CLAIRE

 Mais dis quelque chose , Claude ! Je ne suis au courant de rien au sujet des affaires…( se tournant vers Paul) :

 D’ailleurs ce n’est pas mon domaine, tu le sais bien, comment veux tu que je sois intervenue pour faire passer des clients d’une société à l’autre, je n’y connais rien !

 PAUL

 Alors, Monge ?

 MONGE

 Je n’ai rien à dire. Je vous donnerai ma démission.

 PAUL

 Votre démission ? Ah, non !!! Ce serait trop facile !!!Je ne veux pas de votre démission !

 J’ai, demain matin rendez vous dans mon bureau avec Caril. Je vous demande de venir avec lui. D’ici là, je vous conseille vivement de prendre contact avec votre associé.

 Vous avez deux possibilités : Me faire une offre d’indemnisation pour le préjudice que vous m’avez causé , ou bien me faire une offre d’achat de mes deux affaires. En ce qui me concerne, je me reserve le droit de choisir, soit entre vos deux offres, soit une troisième solution, qui est de déposer une plainte contre vous et votre complice. Dans ce dernier cas, je vous mettais sur la paille !!! Dans les deux sens du mot, car d’une part vous serez ruinés et d’autre part, vous irez passer quelques annèes…sur la paille humide d’un cachot.

 Que cette possibilité que je me réserve, vous incite à me faire des propositions sérieuses, car je n’envisage pas de discuter. Vous me ferez vos deux offres, et je choisirai entre mes trois possibilités.

 Allez voir votre complice et soyez à 10 heures précises dans mon bureau demain.

 Toujours tête basse, Monge sort.

 CLAIRE

 Tu vois bien que je n’étais pas au courant de ce qu’il faisait dans ta Société. C’est un sale type, et je suis heureuse que tu puisses sauver tes affaires. Tu as été très bien.

 PAUL

 Je ne sais pas si tu étais ou non au courant, mais ce que je sais, c’est que tu es prompte à saisir le vent…En vain d’ailleurs. La confiance est comme une allumette : Elle ne sert qu’une fois. Entre nous, c’est terminé.

 CLAIRE

 Mais mon chéri..

 PAUL

 Ah non !!!Ne te fatigue pas. ! Je vais d’abord régler mes affaires professionnelles, et je m’occuperai de nous ensuite. Maintenant laisse moi, j’ai du travail

 Claire sort et le rideau tombe

( A suivre)

http://abeilles.apiculture.free.fr/

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