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Aristée
31 octobre 2006

PATERNITE ( suite et FIN)


 

 MADELEINE

 J’avais parlé de notre aventure à Alain, sans préciser de date. Quand Denis et Alain sont venus me parler de leur projet de venir te voir, j’ai d’abord refusé. Puis, je l’avoue, j’étais curieuse de savoir ce que tu étais devenu. Alors, pour qu’Alain n’en vienne pas à croire que tu pourrais être son père, je lui ai dit que nous nous étions connus durant l’été 86.C’est pour que tu crois à ta paternité qu’il s’est vieilli de 1 an.

PIERRE

 Tu savais donc qu’Alain était mon fils ?

 MADELEINE

 Oui, bien sur. Tu es son père. Mais, si je voulais satisfaire ma curiosité, je ne voulais pas t’apporter des ennuis. Voilà pourquoi j’ai menti.

 ALAIN

 Mais alors, vous…pardon, TU, es vraiment mon père ?

 PIERRE

 J’avais déjà un indice qui me permettait de le croire.

 ALAIN

 Ah oui ? Lequel ?

 PIERRE

 Approche toi, viens ! ( Alain s’approche de Pierre. Pierre regarde le cou d’Alain)

Je ne me suis pas trompé. Il me semblait bien avoir vu que tu avais sur le cou, à droite, une tache de naissance. J’ai la même, au même endroit, tiens regarde !( ce que fait Alain)

 ALAIN

 Oh oui !! c’est une certitude ! tu es mon père.Quand je pense que je voulais seulement faire une farce, en sachant que tu n’étais pas mon père !! et quand je t’ai vu, j’ai pensé que ce serait chouette d’avoir un père comme toi. Et maintenant, c’est vrai. C’est super !!

 BRIGITTE

 Je ne sais pas ce que vous pensez de tout ça, mais moi aussi je trouve que c’est super.J’ai un frère, d’une part, et d’autre part Denis n’est pas mon frère ! ( Elle rougit en se rendant compte de ce que ce qu’elle vient de dire sous entend) enfin, je voulais dire….qu’un frère, ça me suffit !

 DENIS ( souriant)

 Tu n’aurais pas préféré que ce soit moi ton frère ?

 BRIGITTE

 Oh non alors !!! Zut et zut ! tu me fais dire des bétises. Je voulais dire que je t’aime bien, mais pas comme un frère…

 PIERRE

 C’est bien ce que je croyais avoir compris !!

 A ce moment là, Caroline entre dans la pièce. Elle est habillée pour sortir ( manteau et sac à main)

CAROLINE

 Avant de sortir, je voudrais savoir ou vous en êtes. J’ai moi aussi des décisions à prendre.

PIERRE

 Nous n’en avons pas terminé. Reviens dans une heure, et j’espère être en mesure de tout te dire.

 CAROLINE

 J’espère qu’à mon retour, «  tout ce monde » sera parti

 MADELEINE

 Vous pouvez en être certaine. Nous ne resterons plus très longtemps.

 Caroline sort.

 PIERRE

 Bien. Je préfère que Caroline ne soit pas là.

 Donc les faits sont désormais très clairs. Madeleine et moi nous nous sommes connus en Juillet 1987. Alain est né en Avril 88, il est mon fils. Quand à Denis, c’est un copain d’Alain ( se tournant vers Brigitte en souriant) un simple copain Brigitte !

 Du moins de ce coté les choses sont éclaircies. Comme j’ai eu l’occasion de le dire, je ne serai pas un père clandestin. J’espère Madeleine que nous pourrons être de simples amis et que Caroline l’acceptera, et peut être mieux….puisse lier des liens d’amitié avec toi, mais ça………

 MADELEINE

 En fin de compte, notre plaisanterie de mauvais gout n’a pas que des aspects négatifs, puisqu’Alain a trouvé son père, et que son père ne semble pas malheureux de cette paternité ;;;;tardive. Je tiens a te rassurer Pierre : je ne troublerai ton ménage en aucune façon. Et maintenant, nous allons prendre nos bagages à l’hotel et nous retournons à Montélimar.

 Je te laisse ma carte, Pierre, tu téléphones à Alain quand tu veux.

 ( Madeleine, Denis et Alain se lèvent)

BRIGITTE

 Dis, Papa, je peux les accompagner jusqu’à l’hotel puis jusqu’à la gare.

 PIERRE

 Mais bien sur vas ! Fais mieux connaisance avec ton frère, et ….avec celui qui ne l’est pas !

 ( Tout le monde sort, et Pierre se retrouve seul.)

 Il vient d’allumer une cigarette lorsque Caroline entre. Elle n’a plus de manteau ni de sac

 PIERRE

 Tu rentres juste au moment ou il viennent de partir.

 CAROLINE

 Je le sais. Je ne suis pas sortie. J’attendais qu’ils s’en aillent et je viens d’entendre se refermer la porte d’entrée. Alors, ou en êtes vous ?

 PIERRE

 Les choses d’un coté sont extrèmement claires. Alain est mon fils. Denis un de ses copains ( au gout de Brigitte d’ailleurs semble t il) Madeleine, s’est engagée a ne jamais troubler notre ménage. Il n’y a d’ailleurs plus aucune attirance de part et d’autre. Je verrai mon fils de temps en temps. Voilà. Tout est simple.

 Maintenant c’est avec toi qu’il faut éclaircir certaines choses. 2 choses pour être précis

 Tout d’abord, Brigitte est elle ma fille, ou as-tu eu une aventure dont elle est née

 Ensuite, quel attitude entends tu avoir envers mon fils.

 Voilà. Je t’écoute.

 CAROLINE

 Es tu sur de ne plus être attiré par Madeleine ?

 PIERRE

 Certain. Tu es ma femme. C’est toi que j’aime.

 CAROLINE

 J’ai vécu des annèes avec un poids sur la conscience. Je vais m’en décharger Tous ces évènements finalement vont me le permettre.

 Tu est parti 3 mois en Afrique pour faire un remplacement d’Agent général.

 Trois semaines après ton départ, j’ai eu une aventure d’un soir avec un représentant de commerce. Ce fut sans lendemain. Brigitte est née plus de 10 mois après cette aventure. De plus, et tu le sais très bien, puisqu’elle ne faisait que 2 kilos200, Brigitte est une prématurée. Il n’y a aucun doute. Tu es son père. J’ajoute qu’en dehors de ce seul faux pas, je ne t’ai jamais trompé. Si tu me pardonnes, j’aurais le cœur plus léger, et de mon coté, je crois que je pourrais voir ton fils, sans aucune réticence… ;au bout d’un certain temps.

 PIERRE

 Apprendre en quelques heures que l’on a un fils et que votre femme vous a trompé, cela fait beaucoup. Mais enfin, disons, que l’un annulle l’autre. Repartons sur des bases nouvelles, et reformons des liens encore plus solides.

 CAROLINE

 Ouf ! J’ai l’impresion de sortir d’un long tunnel. Je suis soulagée d’avoir pu te parler.

 Tiens ? J’entends la porte d’entrée. C’est Brigitte qui doit revenir.

 En effet, Brigitte rentre, rayonnante

 BRIGITTE

 Oh, vous savez ce que m’a dit Denis ?

 PIERRE

 Non. Mais je suis sur que c’est quelque chose de très intelligent. Viens ma fille.

 Il prend sa fille dans ses bras et Caroline se joint aux embrassades, pendant que

 Le RIDEAU TOMBE

                                      FIN

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