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Aristée
8 septembre 2006

NAPOLEON EST REVENU ( suite 10 et FIN


 

- Comme Napoléon resta un long moment silencieux, elle ajouta
- Je vous demande pardon. Je n'aurais pas du vous questionner. Il est normal que vous ne répondiez pas.
- Je réfléchissais.Je n'ai pas dit que je ne voulais pas vous répondre D'ailleurs je vais le faire
Tout d'abord, sur le plan politique, oui, je sais ou je vais.

La France

a besoin d'un profond renouveau.

La France

est prise dans un réseau de lois, de reglements de groupes d'influence(syndicats, partis politiques groupements d'intérets divers) et d'habitudes détestables;

La République

telle qu'elle est, est incapable de rompre toutes ces chaines. Seul un Pouvoir fort y parviendra. Un pouvoir fort doit avoir la possibilité de travailler tranquillement. Ce qui ne serait pas le cas si ce Pouvoir était issu d'un coup d'Etat. Il faut donc qu'au départ, ce Pouvoir ait l'onction du peuple.Je connais bien les Français. Si je les fait réver, si je leur propose un grand dessein, ils me suivront. Voilà pourquoi si le test des municipales est concluant, ce dont je ne doute pas, je gagnerai les prochaines législatives et un congrés réuni a Versailles rétablira l'Empire. Parallelement je travaillerai les pays d'Europe, ou a l'exception de l'Angleterre peut être je me ferais également reconnaitre.

Voilà Madame, vous connaissez en gros mes projets politiques
- Mais Sire, les temps ont changé. Je doute qu'un pouvoir dictatorial puisse se maintenir longtemps au pouvoir.Il est certain que

la France

a besoin d'un profond renouveau. pourtant il y a des faits troublants. Tous les pouvoirs forts au XXème siècle et même au XIX ème sont tous tombés rapidement. Votre neveu est tombé aprés Sedan.Guillaume en Allemagne aprés 14-18, Hitler en Allemagne, Mussolini en Italie aprés la guerre 39-45. Aprés Franco en Espagne, ce fut une monarchie démocratique, au Portugal aprés Salazar ce fut la république

- Je vous ai dit que vous pouviez me servir: Vous représentez la pensée actuelle.
Mais votre raisonnement est manicchéen.Il y a d'un coté les régimes dictatoriaux voués a l'échec, et d'un autre des démocraties qui durent.
J'estime qu'entre les dictatures et les démocraties il y a place pour un régime qui réunira les qualités de l'un et l'autre système. Oui il y a une place pour un Pouvoir fort capable d'assurer la puissance de l'Etat et le bonheur de ses habitants.
Sire, je ne vois pas trés bien la différence qu'il y a entre un pouvoir dictatorial et un pouvoir fort.
Napoléon réfléchit quelques secondes.
- Pensez vous qu'une personne qui a blessé volontairement une autre personne doit être jugée et condamnée?
- Bien sur que oui. Mais je ne vois pas bien...
- Dites moi maintenant ce que fait quotidiennement un chirurgien.Il plante volontairement son couteau dans le ventre d'autres personnes
_-Hé bien, Solange, il y a autant de différence entre un régime dictatorial et celui que je veux instaurer qu'entre un malandrin qui poignarde quelqu'un pour le voler, et un chirurgien qui plante son scalpel dans le ventre d'un patient pour le sauver.
- Il vous reste a m'expliquer, Sire, comment un pouvoir fort peut respecter les libertés.
- Je vais vous révéler comment je conçois le Pouvoir fort pour

la France.
L'organisation

comporte 3 étagesX

Le Pouvoir Central a entre les mains la totalité des fonctions régaliennes. De plus, il impulse les politiques des autre domaines.Le pouvoir, c'est un homme seul. Il n'y a pas de chambre de députés sur le plan national. Par définition, les droits régaliens appartiennent a un seul.
Le Pouvoir Central est représente dans les régions par un gouverneur, dont la tache est de faire respecter strictement les dispositions prises dans le domaine régalien. Voila pour le Pouvoir fort.
Maintenant il est certain que les gens ont besoin pour être heureux d'une part de se sentir libres, d'autre part de pouvoir espérer améliorer leur condition matérielle
Pour arriver a ce résultat, je ne vois que des avantages a ce que la démocratie s'exerce aux niveaux de la commune et de

la Région.
Des

assemblées .seront élues au suffrage universel

- Sire, les Femmes auront le droit de vote?
- Si vous pensez que dans ce domaine vous allez pouvoir exercer une influence sur moi....Allons, allons, bien sur: les femmes auront le droit de vote.
Je veux une vraie décentralisation. C'est a dire, par exemple que la région dans le cadre des directives générales aura sa politique de l'enseignement, sa police, sa politique économique, son budget
Comment concevez vous la fiscalité?
- Solange,vous voulez me rendre humble. Vous voulez m'entendre dire: Je ne sais pas. Les grandes lignes de mon projet sont là ( il se frappe le front), mais songez que je n'ai que 3 mois d'existence..;Les détails viendront aprés.

-  Arrivé a ce point de mon récit, je me dois de vous faire part des évènements survenus ces jours derniers.
Il y a une semaine environ, je recevais un coup de fil de mon ami Samuel Brun, Directeur du laboratoire de Clermont Férrand. Il me demandait de suspendre mes communications sur Napoléon.
Bien entendu, j'en demandais la raison, et voici ce qu'il m'expliqua:
Il venait lui même de recevoir un coup de téléphone de Solange Criel. Cette dernière, qui aime se promener sur Internet, était tombée par hasard sur ce forum et avait pris connaissance de mes révélations concernant Napoléon. Elle en avait parlé a l'Empereur qui était entré dans une colère noire et avait demandé de tout arréter.
Mon ami me demanda donc a tout le moins de suspendre pour l'instant dans l'attente d'autres précisions, mes communications.Je n'en ai rien fait.
Par la suite, j'ai su que Napoléon avait été frappé par l'exactitude de la relation de toutes ses conversations. Sabatini a fait des recherches dans toutes les pièces de la maison, et a découvert des micros astucieusement dissimulés partout.
Qui avait posé ces micros? avant l'arrivée de Napoléon bien sur.
De mon coté, j'ai un aveu a faire.
Pour écrire toute la première partie, je me suis basé sur les informations fournies pas mon ami Samuel Brun . .Du jour ou Napoléon est arrivé dans son domaine, et chaque jour, au courrier, je recevais une cassette sur laquelle étaient enregistrées les conversations que Napoléon avait avec ses divers visiteurs.
J'en fais le serment,j'ignore totalement qui me faisait parvenir ces cassettes. Elles étaient toutes postées de Paris mais les bureaux de poste de départ étaient différents. C'est en partant de ces cassettes que je pouvais vous tenir au courant des faits et gestes de l'Empereur.
Jusqu'a ce jour, je n'ai rien dit.
Je vais maintenant expliquer pourquoi j'ai décidé de parler.
Dans la matinée, j'ai reçu un coup de fil de Sabatini qui me disait que Napoléon me "convoquait " pour demain.
- Vous avez bien dit que Napoléon me convoque?
- Oui, Aristée, c'est le terme qu'il a employé
- Ecoutez j'ai une profonde admiration et un grand respect pour l'Empereur, mais je n'admets pas qu'il me " convoque"
- Cela veut dire que vous ne viendrez pas?
- Si. Je viendrai.. Par curiosité.Mais je ne veux pas être " aux ordres"Et je vais prouver que je ne le suis pas. Il m'avait demandé de me taire. Je vais parler.
Voila pourquoi mes amis , je vous fais part de ce qui s'est passé.

Il est a peu prés certain que nous sommes au début d'une affaire d'Etat. Je sais que l'Elysée a diligenté une enquète aux fins de savoir qui a posé des micros chez l'Empereur et quels sont les buts poursuivis.
J'avoue que ce soir, mes sentiments sont mélangés.Je vais voir l'Empereur. Celui dont a I2 ans, je connaissais déja toute sa vie.
J'ai d'ailleurs toujours un grand livre illustré qui pour les enfants retrace toute la vie de Napoléon. Je le connaissais par coeur. Sauf les dernières pages. Je ne sais pourquoi, mais,aprés la retraite de Russie, ce livre ne m'interessait plus...... Pour être juste, il y a tout de même vers la fin un passage que j'aimais bien. C'était le retour de l'ile d'Elbe.
Donc je suis heureux et fier de pouvoir rencontrer cet illustre personnage. Mais d'un autre coté, je me sens pris dans une affaire extrèmement embrouillée et qui va dépasser ma modeste personne;
Au moment ou j'écris ces quelques lignes, j'ignore totalement si j'aurais la possibilité de reprendre le récit que j'avais entamé.Je n'en suis plus maitre, vous le comprendrez aisément.

Hier matin, je suis parti de l'aérodrome d'Agen par avion privé a destination du Var
Dés mon arrivée a l'entrée de la propriété de Napoléon, j'ai constaté avec surprise que la télévision était là..... ( d'ailleurs j'ai pu discuter durant quelques minutes avec Nicolas Sarkozy.....)
Sabatini vint me dire que l'Empereur m'attendait.
Je ne saurais décrire les sentiments multiples qui m'agitaient.Se trouver face a face avec l'un des hommes les plus célèbres dans le monde entier depuis 2 siècles, avouez, vous qui êtes de sang froid, qu'il s'agit d'instants extraordinaires, et mon émotion était a son comble.
Lorsque je fus introduit dans son bureau, Napoléon qui lisait un dossier, leva presqu'aussitot la tête;
- C'est vous Aristée
- Oui Sire
- Vous êtes journaliste
- Non Sire. Je ne suis pas journaliste.
- Alors, pourquoi? Pourquoi ou pour qui avez vous dévoilé les conversations que j'avais eu ici.
- Pourquoi? J'avais commencé a retracer vos premiers jours aprés votre résurrection. J'ai eu la posibilité de continuer. Je l'ai fait.Pour qui? pour que l'opinion publique soit au courant de cet évènement extraordinaire

 

Napoléon se leva et vint vers moi. En effet il n'était pas trés grand, mais quel magnétisme dégageait cet homme, quelle pénétration dans son regard noir ou je sentais la colère monter.
- Non Pour qui me prenez vous? Des micros ont été déposés dans mes appartements, comme par hasard toutes mes conversations ont été enregistrées et c'est vous qui avez eu connaissance de ces enregistrements. Pourquoi avez vous fait installer ces micros? Pourquoi avez vous publié toutes mes conversations. J'écoute!
- Sire, je vous en conjure, croyez moi.
J'avais commencé a décrire vos premiers jours grace aux indications de mon ami Samuel Brun.Je pensais que mes informations cesseraient du jour ou vous seriez installé dans votre propriété. Or à ma grande surprise, chaque jour par courrier, j'ai reçu des cassettes contenant vos conversations.Elles venaient toutes de Paris mais de bureaux de poste différents.Je n'ai jamais reçu un mot, je n'ai jamais reçu la moindre indication sur l'expéditeur de ces cassettes.
Bien entendu, j'ignore qui a fait installer des micros dans vos appartements
Napoléon me regarda longuement, puis il me dit" je vous crois", et il alla rejoindre son fauteuil derrière le bureau.
Je vous crois, mais je ne comprends toujours pas pourquoi vous avez porté a la connaissance du public mes conversations..même privées.
- Sire, le public dont vous parlez n'était pas trés étendu puisqu'il s'agissait d'un forum parmi des milliers. Par ailleurs, je dois le dire, j'ai la certitude que la totalité de mes lecteurs pensent que ce je raconte ést simplement issu de mon imagination. Personne ne croit a la réalité de " mes révélations". C'est un peu vexant pour moi, mais cela peut faciliter l'issue de ce que l'on pourra considérer que comme....une petite plaisanterie.
- Cette "petite plaisanterie"comme vous dites,est une affaire d'Etat. Chirac m'a téléphoné. Une enquete est diligentée par les services spéciaux, dont un délégué est ici et va vous recevoir. Allez voir Sabatini, allez!
Et Napoléon sans plus s'occuper de moi se replongea dans son dossier.
Je sortis sans dire un mot, tant ma gorge était serrée.
Sabatini qui sans doute me guettait, se précipita sur moi et me demanda de le suivre, ce que je fis,la tête vide, incapable de dire si j'avais vécu ou révé cette entrevue avec Napoléon.

Dans un petit bureau, un homme jeune, au visage ouvert et sympathique m'attendait. Il était chargé de l'enquète sur la pose des micros. Il me demanda de lui raconter trés exactement comment j'avais pu recueillir tous les renseignements qui formaient la matière de mes petits articles sur le forum . J'avais apporté les 2 seuls papiers d'emballage des cassettes que j'avais conservé, et je les lui remis.
C'est en vain que je lui ai demandé s'il avait un début de piste. Mais j'ai senti qu'il commençait a avoir une idée sur la question.
En sortant de cette entrevue, Sabatini était encore là
- L'empereur veut vous revoir
- Ah? A quel sujet?
- Je l'ignore.
- Je me suis une nouvelle fois trouvé devant Napoléon.
- Cet endroit ou vous racontez vos histoires, un forum je crois, est lu par beaucoup de personnes?
- Oui et non. Non si vous considérer chaque forum individuellement et oui, si vous considerez tous ceux qui vont sur des forums.
- Cela peut donc constituer une tribune interessante, en multipliant les interventions sur plusieurs forums?
- Certainement, mais...
- Vous êtes Aristée certainement l'une des personnes le plus au courant de mes projets. Développez les sur vos forums.
J'étais a cent lieues de m'attendre a une telle demande.
- Non, Sire, cela m'est impossible
- Ah? Et pourquoi donc?
- Parce que je ne peux défendre que des idées que je partage. Or je l'avoue, Sire, la conception du Pouvoir que vous développez n'est pas la mienne.Je suis Républicain.
- Républicain? Ce n'est qu'un mot qui recouvre les combines et l'impuissance.
- Non Sire, ce n'est pas qu'un mot. C'est une façon de penser, et cette façon de penser est actuelle, elle s'impose donc.
- Donc vous refusez.
- Je le regrette sire , car j'ai pour vous...
- Ca va, ca va...Je n'ai rien a faire de votre admiration. Mais puisque vous ne voulez pas défendre mes idées, je vous demande a tout le moins de ne plus parler de moi.
- Sire, j'ai annoncé sur le forum notre rencontre. Je dois donc faire une dernière communication, aprés quoi, je n'écrirai plus a votre sujet.
- Allez!
J'ai regardé une dernière fois cet illustre personnage et je suis sorti.
Je crois avoir fait un compte rendu fidèle de ma journèe d'hier.Et maintenant je vais me taire
Puisque ma plume ne peut être libre, elle ne sera pas serve.
Si je ne puis dire ce que je pense, je ne dirai en tous cas pas ce que je ne pense pas. Malgré mon profond respect pour l'Empereur, respect qui reste intact.
Je sais que certains ne croient pas vraiment a la réalité des faits et paroles que j'ai rapportés.L'avenir me rendra justice.
F I N

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